dimanche 5 décembre 2021

Ecoute-moi Sion.

 

 


 

En Vous, Seigneur, je trouve mon repos,

La paix, la guérison de tous mes maux,

En Vous et en Vous seul, mon espérance

Lorsque ce monde en folie entre en transes.

 

Seigneur, je marche sur Votre chemin,

Accordez-moi d’avancer d’un pas ferme

A travers l’orage et la boue afin

D’être accueilli par Vous-même à son terme.

 

Ranimez mon courage insuffisant,

Seigneur, et suppléez à ma faiblesse,

Je louerai Votre nom et ce faisant

Je verrai fuir les craintes qui m’oppressent.

 

Ton Dieu s’approche, écoute-moi Sion,

Rentre ton blé dessus l’aire où l’on vanne,

Voici le temps de la rétribution

Où le Seigneur récompense et condamne.

 

Plus vite que l’éclair sur l’horizon,

Voyez, voici comme vient Sa justice ;

Seigneur, je suis un homme sans raison

Et un pêcheur proche du précipice,

 

Je m’en vais le front bas, le dos courbé,

En implorant Votre miséricorde ;

Aux derniers jours gardez-moi de tomber,

D’aller aux lieux où les flammes se tordent,

 

Sans fin, à l’éternelle perdition

Que vous avez aux réprouvés promise ;

Au pied de la Croix de Votre Passion

Je Vous en prie avec toute l’Église.

 

A toi, Caïn, à toi césar Julien[1],

A tous ceux, ici-bas, qui vous ressemblent,

A vous Anne et Caïphe, au jour qui vient,

Malheur à vous, que vos os tremblent !

 

Vous tous qui m’écoutez, entendez-moi :

Que ceux qui ne l’ont pas cherche la Foi,

A qui frappe l’on ouvrira encore

Mais il est temps ; malheur à qui l’ignore.

 

                               ***


[1] Julien l’Apostat, 331 ou 332-363, empereur romain qui voulut revenir au paganisme.

samedi 15 août 2020

A l'Assomption.

 

 

 

Je cherche sans succès comment tourner des phrases

Qui disent mon amour et ma reconnaissance,

Je voudrais pour écrire au mieux ce que je pense

Des mots de tous les jours, des strophes sans emphase.

 

J’étais dans le besoin et Vous m’avez comblé,

J’étais dans le malheur, Vous m’avez consolé,

J’affrontais le danger, Vous m’avez préservé,

J’errais loin du Seigneur, Vous m’avez retrouvé.

 

Lorsque je réfléchis et que je me rappelle,

Je ne vois pas de jour quand l’épreuve l’obsède,

Quand le ciel se fait noir, quand l’espoir se morcelle

Où Vous ne m’ayez pas assuré de votre aide.

 

Je divaguais sans but et Vous m’avez guidé,

Je peinais sous le fait, Vous l’avez allégé,

Je vivais solitaire et Vous l’avez changé,

J’acquiesçais à l’erreur,Vous m’en avez gardé.

 

J’ai cherché sans succès, tout ce beau jour de fête,

Ô Mère du Seigneur, douce Reine des cieux,

Comment bien exprimer ce que j’avais en tête

Et vous offre ceci puisque je n'ai pas mieux.

 

                        ***

 

 

samedi 18 avril 2020

Notre-Dame de Strasbourg.



(Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg - Façade Ouest.)

Ma tour unique et solitaire
C’est von Steinbach qui l’a conçue
Sur les bords du Rhin millénaire
Et aussi haute qu’il a pu.
Dans l’ombre de ma nef, ému,
Au grave chant des impropères
Le peuple pascal a revu
Huit siècles durant les mystères
De la Sainte Croix de Jésus.
Je suis l’avocate implorante,
La Dame de tous les recours,
Je suis la Sainte Vierge orante
De la bannière de Strasbourg.
Je suis l’ombre et le reliquaire,
L’éplorée au pied de la croix,
Je suis la Servante et la Mère,
Entre et viens prier avec Moi.

                               ***